On le pense originaire de l’Inde ou des déserts iraniens, voire africains... Cette naissance sous des climats arides lui fait la une peau épaisse et lui permet de se gorger d’eau. Le melon, en tous cas, était déjà cultivé en Égypte cinq siècles avant notre ère. Il franchira la Méditerranée pour parvenir en Grèce, puis à Rome, vers le 1er siècle. Ce melon-là était alors petit et peu sucré; les Grecs le consommaient plutôt en salade, salé, poivré et vinaigré. Des moines italiens l’ont ramené d’Arménie au XVe siècle et ont commencé à le cultiver dans la région de Cantaluppo (d’où le nom de « cantaloup »). Le melon est un légume-fruit riche en eau (90 %) et en potassium, ce qui lui confère des propriétés désaltérantes et diurétiques. Il n’en est pas moins assez sucré (11 g de glucides pour 100 g et 48 kcal), comme la plupart des fruits. Du côté des vitamines, il est particulièrement riche en provitamine A (carotène), pour laquelle 100 g de melon couvre la moitié des apports journaliers recommandés. Il est également bien pourvu en vitamine C. Le saviez-vous? De la fin du 19e siècle et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, notre grande métropole québécoise produisait le « melon de Montréal ». Cette variété aux dimensions impressionnantes et au goût relevé était très recherchée. À Boston et New York, une tranche du délicieux fruit au restaurant coûtait aussi cher qu’un steak! Le « melon de Montréal » a été cultivé d’aussi loin que 1684 par les Jésuites et ce, jusqu’aux alentours de 1950 sur des fermes situées sur ce qu’on appelle aujourd’hui « Notre-Dame-de-Grâce » notamment par la famille Décarie qui a laissé son nom à une de nos autoroutes. Sa popularité s’étiola dans les années 1950 et le « melon de Montréal » disparut complètement de nos marchés. Au milieu des années 1990 cependant, on pensa avoir découvert des graines du fameux melon dans une banque de semences en Iowa, aux États-Unis. Après quelques années d’essais, la controverse sévit : est-ce vraiment le « melon de Montréal »? Les graines disponibles chez certains marchands donnent un fruit qui lui ressemble, mais qui n’aurait pas son grand format légendaire ni exactement le même goût épicé selon certains. Le mystérieux « melon de Montréal » fera peut-être un jour sa réapparition sur nos étals! À suivre…
It is believed to originate from India or the Iranian deserts, even African ... This birth in arid climates makes it a thick skin and allows it to gorge itself with water. In any case, melon was already cultivated in Egypt five centuries before our era. It crossed the Mediterranean to reach Greece, and then to Rome, around the 1st century. This melon was then small and not very sweet; the Greeks consumed it mostly in salads, salted, peppered and vinegared. Italian monks brought it back from Armenia in the 15th century and began to cultivate it in the region of Cantaluppo (hence the name "cantaloup"). Melon is a vegetable-fruit rich in water (90%) and potassium, which gives it thirst-quenching and diuretic properties. It is nevertheless rather sweet (11g of carbohydrates per 100g and 48 kcal), like most fruits. On the vitamin side, it is particularly rich in provitamin A (carotene), for which 100g of melon covers half of the recommended daily intakes. It is also well-stocked with vitamin C. Did you know? From the end of the 19th century until the Second World War, our great metropolis of Quebec produced the "melon de Montréal". This variety with impressive dimensions and high flavor was highly sought after. In Boston and New York, a slice of the delicious fruit in a restaurant was as expensive as a steak! The "melon de Montréal" was grown as far back as 1684 by the Jesuits until about 1950 on farms on what is now known as "Notre-Dame-de-Grâce" by the Décarie family who left their name at one of our highways. Its popularity decreased in the 1950s and the "melon de Montréal" disappeared completely from our markets. In the mid-1990s, however, it was thought to have found seeds of the famous melon in a seed bank in Iowa, USA. After a few years of testing, the controversy rages: is it really the "melon de Montréal"? The seeds available in some merchants give a fruit that resembles it, but which would not have its great legendary format nor exactly the same taste spiced according to some. The mysterious "melon de Montréal" may one day make its reappearance on our stalls! To be continued…